C'est à la société acadienne de décider dans le dossier de la reconnaissance des torts causés par la Déportation

Philippe Ricard - 23 août 2003

CAP-PELÉ- Même s'il est personnellement contre les démarches qui visent à ce que la Couronne britannique reconnaisse les torts causés aux Acadiens durant la Déportation, Herménégilde Chiasson le lieutenant-gouverneur estime que ce sera à la société acadienne de décider ce qu'elle veut. «Ça dépendra de ce que la société acadienne va décider. Personnellement, mon travail est orienté vers la modernité, vers l'affirmation de la réalité actuelle de l'Acadie. Finalement, on peut changer l'avenir, mais pas le passé. Mais ça, c'est mon opinion personnelle et il faudra voir comment le débat va évoluer. Je serais mal venu à ce moment-ci de me prononcer pour ou contre.» Est-ce que la modernité et la réalité de l'Acadie passe vraiment par la monarchie? «La monarchie constitutionnelle est le système politique canadien. On peut être contre et sauter au plafond, mais il reste que les pères de la Confédération ont voulu que ça fonctionne ainsi et cela a été reconfirmé lors du rapatriement de la Constitution en 1982. Si on veut faire une contribution, on doit le faire à l'intérieur de cette réalité», affirme-t-il. - PhR&

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