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Opinion: «Je tiens à mon bouuuuh!»
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JEAN-MARIE NADEAU, L'Acadie Nouvelle - 26 septembre 2001
J'ai été parmi les premiers à huer le ministre Dion lors de son passage à Bathurst, en fin de semaine dernière. J'aurais préféré ne pas avoir à le faire, mais je ne le regrette pas, et je ne m'excuserai pas. Ne le fait-on pas régulièrement au Parlement? M. Dion est venu nous dire que la meilleure façon d'assurer l'avenir du français au pays était d'apprendre le français aux anglophones et donc de «fabriquer des bilingues». Comprenez-moi bien. Je suis fier de voir de plus en plus de jeunes anglophones maîtriser le français. Tant mieux pour eux. Mais la priorité de ce pays devrait aller au renforcement du français comme langue première dans nos propres communautés, et non pas à l'apprentissage de la langue seconde chez les autres, l'un n'excluant pas l'autre. Au sujet de la motion demandant des excuses à la Couronne britannique pour les sévices subis par notre peuple, M. Dion aurait dû s'informer au préalable. Il aurait appris que la communauté acadienne, sous la gouverne de la SNA, a mis en branle un processus d'appropriation de la motion. Qui est-il pour nous faire la morale dans ce dossier, sans considération de ce que l'on pense, de ce que l'on est, et de ce que l'on fait? J'en ai fini de me faire banaliser, marginaliser, mépriser, chez moi de surcroît, que ce soit par des Québécois péquistes ou fédéralistes, ou par des cow-boys de l'Ouest canadien ou des restants de «coristes» du sud du Nouveau-Brunswick: j'ai réagi, je réagis, et je réagirai. Je suis content que l'éditorialiste Michel Doucet l'ait compris, de même que la chroniqueure Janice Babineau… Bouuuuh!
JEAN-MARIE NADEAU, «é-boueur» de Moncton
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