BRUNO CORMIER, L'Acadie Nouvelle - 9 octobre 2001

Quelle chance nous avons, nous, en Acadie, d'avoir des députés fédéraux qui ont décidé contre vents et marées de protéger le peuple acadien des attaques des méchants bloquistes. Les excuses de la Couronne pour les préjudices subis par notre peuple lors de la Déportation, nous n'en avons pas besoin, habitués que nous sommes à recevoir des coups de pieds au derrière. Il semble que nous ne saurons pas quoi faire de ces excuses. Ce qui est intéressant dans cette analyse, c'est de constater que, pour un dossier qui devait être absent de toute ingérence de la ligne de parti, nos députés acadiens se sont comportés comme des champions de la couardise. Nous, on le sait que vous avez été mis en garde par les Chrétien, Dion et cie de vous tenir debout face à vos électeurs qui, majoritairement, souhaitent ces excuses. Ici, le travail de nos députés fédéraux n'est pas de donner satisfaction à notre volonté commune, mais bien de faire de la petite politicaillerie sur notre dos. Sauf que dans votre analyse, vous avez oublié que votre siège, vous ne le devez pas à messieurs Chrétien et Dion. C'est à nous que vous devez votre situation, c'est nous qui avons eu confiance en vos capacités de nous représenter. Vous qui ne semblez pas comprendre les aspirations légitimes de vos électeurs, qu'est-ce que vous faites maintenant avec votre crédibilité? Il était une fois un, deux, trois peureux à Ottawa… et pendant ce temps en Acadie, les esprits se demandent comment se débarrasser du bois mort qui nuit grandement à l'épanouissement de la forêt?

BRUNO CORMIER, Saint-Léonard