Il exige des excuses de l'Empire britannique

l'Acadie Nouvelle - 8 mars 1999

SHIPPAGAN - Le marathonien Emery Savoie de Montréal croit que l'Empire britannique doit des excuses au peuple acadien pour la façon dont il a été traité lors de la Déportation de 1755.

Ce coureur de 54 ans est originaire d'Évangéline. L'an dernier, ce chaudronnier de métier était parti de Montréal direction Caraquet, afin d'assister le 15 août à la levée du drapeau acadien. Il tentera maintenant de faire signer une pétition afin de demander des excuses à la reine d'Angleterre.

Il espère participer au Congrès mondial acadien, qui se déroulera du 1er au 15 août prochain en Louisiane. Il tentera également d'être présent au Sommet de la Francophonie à Moncton, en septembre prochain. "Ce seront de grands rassemblements pour les Acadiens. Si nous voulons des excuses pour ce qu'ils nous ont fait en 1755, nous devons apposer nos noms sur cette pétition, qui sera ensuite envoyée à la reine d'Angleterre. Elle nous doit des excuses pour la façon dont le peuple acadien a été traité, lors de la Déportation de 1755", a-t-il lancé.

Emery Savoie n'a pas de plans précis. Il ne sait pas quand il commencera son périple, comment il sera financé et où il s'arrêtera. Amateur de course à pied depuis près de 20 ans, M. Savoie peut parcourir une distance d'environ 50 km par jour. Celui qui a pris part aux marathons de Montréal, Boston et Ottawa croit que l'occasion est unique, suivant les événements qui toucheront de près le peuple acadien. "Je serai en mesure de parler aux gens de racines acadiennes et du geste qu'ils poseront, en signant cette pétition", a fait savoir cet homme natif d'Évangéline.

Il souhaite qu'un comité s'intéresse à ses démarches et l'aide dans ses revendications. Lorsque nous l'avons joint, il n'avait pas encore fait part de cette idée aux différents organismes acadiens autre que la Fédération acadienne du Québec. Pour le joindre, on peut lui écrire en s'adressant à la Fédération à l'adresse suivante: 3886, rue Hochelaga, Montréal, Qué., H1W 1J7.

Un avocat de Lafayette en Louisiane, Warren Perrin, Acadien de souche, demande depuis plusieurs années que le gouvernement britannique s'excuse auprès des Acadiens pour les avoir déportés en 1755 lors du Grand Dérangement.

"Je milite en faveur des mêmes convictions que Me Perrin", dit M. Savoie.

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