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André Boudreau veut qu'Ottawa demande des excuses à la reine
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Acadie Nouvelle Provincial
Gilles Duval - 25 août 2000
EDMUNDSTON - Le gouvernement canadien doit être l'instance qui demandera à son homologue britannique de reconnaître les torts qui ont été commis envers les Acadiens lors de la Déportation de 1755, selon André Boudreau, l'organisateur du premier Congrès mondial acadien (CMA), qui se range derrière cette requête qui tente de faire son chemin.
Gilles Duval L'Acadie NOUVELLE
Une pétition a été lancée par Warren Perrin, cet Acadien de la Louisiane, qui travaille depuis 10 années sur une requête qui ferait en sorte que le gouvernement britannique s'excuse des agissements commis envers les Acadiens il y a près de 250 années. André Boudreau, originaire de Nigadoo qui demeure en Alberta depuis des années, a décidé d'appuyer la cause et de faire sa part pour la faire progresser. Le 15 août dernier, il s'est rendu au palais de Buckingham, à Londres, pour tenter de remettre une lettre en mains propres à la reine mais il n'a pas été en mesure de le faire, question de sécurité bien évidemment et aussi parce qu'il ... n'était pas attendu. Il a tout de même déposé la lettre à la poste royale cette même journée dans une boîte située tout juste à côté du palais de Balmoral, la deuxième résidence de la reine. Dès le 17, on a accusé réception du document et on a fait savoir qu'un suivi, concernant cette requête, serait effectué auprès du gouvernement canadien. M. Boudreau, qui était en voyage en Europe, ne cache pas qu'il n'a pas vraiment eu le temps de planifier sa visite en Angleterre et qu'il s'attendait à ne pas rencontrer la reine le 15 août dernier. «Il faut quand même faire un ''show'' avec cela si on veut faire bouger les choses et attirer l'attention. La principale raison derrière cette requête, c'est de faire cesser la guerre entre les Britanniques et les Acadiens», a tranché M. Boudreau. L'appui du fédéral Beaucoup d'Acadiens, comme lui, vivent d'ailleurs partout au Canada. André Boudreau se rendra à Ottawa en septembre prochain et, d'ici ce temps, il entend demander une rencontre officielle avec le premier ministre Jean Chrétien. Selon lui, c'est la première étape à concrétiser au niveau des appuis. «Il est important d'aller chercher des appuis et nous souhaitons évidemment celui du gouvernement canadien. Ce sera à moi de vendre la salade comme je l'ai fait pour le CMA», a-t-il poursuivi. André Boudreau considère que cette requête est tout à fait légitime. «On peut trouver cette démarche un peu vieux jeu, mais on ne peut pas être contre cela qu'un peuple demande qu'une reconnaissance lui soit apportée après 250 années. Ce n'est parce qu'on n'a pas un territoire géographique spécifique qu'on n'est pas un peuple. On espère que la reine pourrait déclarer quelque chose en 2004, pour le prochain CMA, ou encore en 2005 pour le 250e anniversaire de la Déportation», a mentionné celui qui participe actuellement à un congrès à Edmundston. André Boudreau considère également que les artistes ont une part à jouer dans cette démarche collective. «De par leur nature, ils sont sensibles à des choses comme celles-là. Et c'est souvent par eux qu'une communauté en vient à penser différemment», a-t-il expliqué.
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