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Opinion: Une fierté qui n'en vaut pas la chandelle
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l'Acadie Nouvelle - 11 décembre 2001
Dans la lettre du père Anselme Chiasson intitulée Le geste courageux de Sheila Copps, père Chiasson vante les mérites de Mme Copps pour avoir déclaré que les évêques, prêtres et religieuses anglophones ont créé bien des difficultés aux Acadiens faisant référence à la motion pour des excuses de la Couronne britannique. Avec tout le respect que j'ai pour père Chiasson, je me permets de mentionner qu'il a indiqué, lors d'une entrevue radiophonique à une station d'Edmundston, et je cite: «C'est grâce à l'Église que les Acadiens ont reçu un minimum d'instruction.» Et par la suite, père Anselme Chiasson soutient que la ministre aurait dû se taire et l'accuse d'être ignorante. J'ai un peu de difficulté à comprendre père Chiasson qui indique que sa lettre n'a aucun intérêt politique. Vous êtes le seul à le savoir, père Chiasson, ou encore d'autres personnes ont-elles été mises dans le secret! Mme Copps a eu une belle opportunité de s'expliquer et de justifier ses propos lorsque je lui ai demandé de s'excuser, lors de la période de questions à la Chambre des communes, et suite à son discours à Memramcook, et elle ne l'a pas fait. Le seul courage que Sheila Copps a eu, c'est de se lever debout et de voter contre la motion qui demandait à la reine de réparer le tort fait aux Acadiens lors de leur Déportation, entre 1755 et 1763. Pour une personne dite de «sang acadien», il ne fait aucun doute que cette dite «fierté» n'en vaut pas la chandelle!
YVON GODIN, député Acadie-Bathurst
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