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Éditorial: Année marquante en Acadie
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Lorio Roy - 24 décembre 2001
Lorio Roy Éditeur-directeur général
Une fin d'année et le début d'une autre, c'est une belle occasion pour faire un bilan. L'année 2001 aura été une année marquante pour les Acadiennes et les Acadiens du Nouveau-Brunswick.
Sans vouloir reprendre in extenso les événements qui ont marqué l'actualité 2001, nous aimerions retenir les faits suivants:
n Le Grand Coup du 15 août lorsque l'ensemble des organismes acadiens s'entendaient sur une position commune concernant la révision de la Loi sur les langues officielles du Nouveau-Brunswick. n Le débat entourant la motion M-241 demandant au Parlement canadien de se prononcer sur la possibilité de réclamer des excuses de la Couronne britannique. n La décision Charlebois, jugement de la Cour d'appel du Nouveau-Brunswick, reconnaissant l'obligation pour les municipalités d'offrir à la population des services dans les deux langues officielles. Nous aurions envie de réagir à ceux qui parlent de coûts financiers, mais passons pour le moment. Les évènements retenus sont significatifs, et cela, pour différentes raisons. D'abord parce que nous avons été témoins d'une belle solidarité mais, qui plus est, nous avons constaté que nous étions capables de passion. Rarement a-t-on vu autant de spontanéité et d'engagement manifestés pour la cause acadienne. L'évolution, le développement et l'épanouissement ne passent pas uniquement par un encadrement législatif et politique, mais aussi - et peut-être surtout - par un projet de société et cela est une décision qui s'alimente du cœur et non seulement de la raison. Reconnaissons aussi que les défis demeurent nombreux. Que ce soit sur le plan culturel, économique, social et politique, tout n'est pas gagné. Comme toutes les autres sociétés, nous devons lutter avec la richesse de nos différences pour enrayer la pauvreté, travailler à créer des emplois, voir à ce que l'éducation soit effectivement accessible, s'assurer que les soins de santé soient adéquats, reconnaître la contribution des arts et contribuer à l'objectif de faire disparaître la violence. La commande est de taille. Serons-nous à la hauteur? Nous avons chacun, chacune, une partie de la réponse. Je trouve approprié, dans le contexte, le commentaire que faisait Jean-Marie Nadeau lors du Congrès mondial acadien 1994 et je cite: «Pour ma part, je serais trop Acadien si je voulais imposer l'acadianité. Je ne l'impose pas; je l'expose, l'affiche et l'assume.» Dans cette belle aventure de prise en charge dont est capable la communauté acadienne du Nouveau-Brunswick, L'Acadie NOUVELLE sera partie prenante. L'Acadie NOUVELLE va continuer à jouer son rôle de quotidien provincial francophone, un rôle caractérisé par les limites propres à un média écrit, mais aussi avec les responsabilités que cela comporte. Pour ce faire, nous sommes forts de l'appui continu de nos lecteurs et lectrices, de la contribution de nos partenaires et de la collaboration combien essentielle des employés et employées. Nous souhaitons aux Acadiennes et Acadiens, pour 2002, qu'ils et qu'elles aient l'occasion de goûter à cette passion de l'Acadie. Que l'année qui commence soit marquée par de belles réussites individuelles et collectives. À toutes et tous, que cette période des Fêtes soit remplie de bonheur, santé et paix.
Joyeux Noël et Bonne Année!
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