Opinion: Nous faire la leçon

l'Acadie Nouvelle - 21 juin 2002

Ainsi, le député de Beauséjour-Petitcodiac choisit de se porter à la défense des anglophones du Québec et de se désolidariser de la démarche des Acadiens auprès de la Couronne britannique en vue de retrouver leur dignité face à cette autorité qui a écrit à leurs dépens l'une des pages les plus noires de notre histoire. Il ne faut sans doute pas se surprendre de cette attitude. Mais qu'un anglophone de l'Ontario s'érige en porte-parole de la communauté acadienne et conteste les positions de ses représentants légitimes, voilà une chose que j'ai du mal à accepter. Pas anglophone, Monsieur Dominic LeBlanc? Quelle est sa langue maternelle? En quelle langue a-t-il fait ses études? En quelle langue s'exprime-t-il avec le plus d'aisance? Et depuis combien de temps réside-t-il en Acadie? Son parachute était à peine replié que déjà il voulait nous faire la leçon: ne pas faire de vagues, rester bien tranquille au fond de notre trou, nous contenter de notre sort de citoyens d'emprunt. Je préfère m'identifier à de vrais Acadiens, les Euclide Chiasson, Jean-Guy Rioux et autres, qui ont choisi de marcher la tête haute. Et je suis reconnaissant aux Québécois qui nous appuient, quelle que soit leur allégeance.

JULES BOUDREAU Maisonnette

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