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Stéphane Bergeron refuse de lâcher prise
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Philippe Ricard - 15 août 2003
MONCTON - Le député bloquiste de Verchères-Les Patriotes, Stéphane Bergeron, ne s'est pas laissé abattre par la défaite de la motion M-241, en décembre 2001. Il est d'ailleurs en Acadie ces jours-ci dans le but de mettre la table pour les débats qui s'amorceront dès septembre sur une nouvelle motion qui vise à ce que la Couronne reconnaisse les torts causés aux Acadiens lors de la Déportation. Philippe Ricard L'Acadie NOUVELLE
M. Bergeron effectue présentement une tournée en Acadie dans le but de préparer le terrain entourant le dépôt de la motion M-382, motion qui suggère «Qu'une humble adresse soit présentée à Son Excellence, dans la foulée des démarches entreprises par la Société Nationale de l'Acadie, la priant d'intervenir auprès de Sa Majesté afin que la Couronne britannique reconnaisse officiellement les préjudices causés en son nom au peuple acadien, de 1755 à 1763». Grâce à une réforme concernant le dépôt de motion des députés, la première lecture de la motion M-382 devrait avoir lieu le 19 septembre et le vote, à la fin décembre 2003 ou au début de 2004. Dorénavant, les motions individuelles ne seront plus tirées au sort, ni soumises au couperet d'un comité quelconque. Chaque député pourra, au cours de son mandat de quatre ans, déposer une motion de son choix qui sera soumise à un vote. Étant donné que des élections générales sont prévues pour l'année prochaine, on a fait un tirage au sort pour savoir quels sont les premiers députés qui auront l'occasion de déposer leur motion individuelle. La chance a favorisé le député Bergeron qui pourra déposer une troisième motion en deux ans sur la reconnaissance des torts causés aux Acadiens durant la Déportation. Négociations M. Bergeron a déjà commencé à tâter le pouls chez ses «collègues» libéraux. Hier, M. Bergeron a rencontré le député de Beauséjour-Petitcodiac, Dominic LeBlanc. Il souhaite aussi s'asseoir avec les ministres acadiens Claudette Bradshaw et Robert Thibault, dans les prochaines semaines. «Les relations entre moi et les députés libéraux acadiens sont relativement cordiales depuis le début. En 2001, on a tenté de trouver un terrain d'entente qui serait satisfaisant pour tous les partis. On a manqué de temps et la motion et l'amendement ont été défaits. On a une autre occasion, avec la nouvelle motion, de trouver le temps nécessaire pour faire aboutir ces négociations», dit-il. «Il n'y a pas d'accord tacite, ni de fermeture. Je pense qu'il y a une ouverture à essayer de trouver un terrain d'entente. J'espère qu'on pourra prendre le temps pour s'entendre», ajoute le député de Verchères-Les Patriotes. Même si Stéphane Bergeron est conscient que ce dossier ne soulève pas de grande passion chez les rouges, il affirme vouloir garder son optimisme, à l'aube du 400e anniversaire de l'Acadie. Joint hier, Dominic LeBlanc n'a pas voulu commenter immédiatement le dossier. Il a toutefois affirmé qu'il rencontrerait à nouveau M. Bergeron en septembre.
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