- 23 septembre 2003

Au Nouveau-Brunswick, c'est la première fois que la nomination de lieutenant-gouverneur suscite une telle controverse. On se perd en conjectures à savoir pourquoi le premier ministre a choisi Herménégilde Chiasson et aussi pourquoi un Acadien pure laine de la trempe de M. Chiasson ait pu accepter ce poste de représenter la Reine. Disons qu'il est de bon aloi de choisir un artiste et dans le cas de M. Chiasson, ses multiples talents ont dû peser fort dans la balance. Aujourd'hui, chez les Acadiens, il y a deux formes de pensée au sujet des revendications qu'on veut adresser à la Reine pour qu'elle fasse des excuses pour la déportation des Acadiens, ce qui en somme est l'idée d'une petite minorité animée, soit dit en passant, par un nommé Stéphane Bergeron, un député du Bloc québécois qui essaie de faire croire aux Acadiens et surtout à tous les francophones hors-Québec qu'il prend leurs intérêts. De par ses déclarations, autant avant qu'après sa nomination, il semble évident que M. Chiasson n'était pas, et n'est pas d'accord avec le mouvement qui recherche des excuses de la part de la Reine. Et comme Jean Chrétien est du même avis, il n'aurait certainement pas nommé quelqu'un qui favorise le projet des excuses. Je crois qu'il a fait un bon choix. Quant à M. Chiasson, s'il y a quelque pouvoir attaché à son poste, je crois qu'il l'utilisera pour stimuler plus d'intérêts chez les gouvernants dans le domaine des Arts. Ce serait sa première priorité.

ALPHÉE DUGUAY Bathurst›