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Opinion : Ne pas se tromper de Couronne
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- 2 octobre 2003
La lettre envoyée par le secrétaire de la reine, en réponse à celle de la SNA, suscite plusieurs points d'interrogation. On la coiffe du chapeau de reine du Canada («en tant que souveraine d'une monarchie constitutionnelle») et on ajoute qu'«elle doit être conseillée par ses ministres canadiens». Or, ce n'est pas en tant que souveraine du Canada qu'elle doit répondre à cette lettre, mais en tant que reine d'Angleterre. Donc, elle devrait être conseillée par ses ministres britanniques, et non canadiens. Ce n'est pas au Canada de régler les dossiers de la Grande-Bretagne. Nous ne sommes plus une colonie britannique, du moins, c'est ce qu'on nous dit. La SNA demandait clairement «à la Couronne britannique de reconnaître officiellement les torts infligés inutilement(!!!) en son nom au peuple acadien au moment du Grand Dérangement». Je comprends très mal, qu'après avoir pris plus d'un an pour répondre à cette lettre, le bureau de la reine, à Londres, ne sait pas où se trouve ses conseillers britanniques. Mme Copps dit qu' «on (le gouvernement canadien) veut régler le dossier pour tout le monde». Ce n'est pas rassurant. Il s'agit ici des Acadiens et non pas de tout le monde. Si les Acadiens ne reçoivent pas entière satisfaction, suite à la démarche de la SNA, il faudra que le louisianais Warren Perrin reprenne sa requête et que nous l'appuyions massivement. Au moins avec lui, la reine ne pourra pas se tromper de Couronne.
Fidèle Thériault FrederictonÄ
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