- 17 octobre 2003

Je suis d'accord avec les propos de Kenneth Breau (À nous le gouvernail!), ce 11 octobre, que le libellé fondamental des excuses qui incombe à Sa Majesté en tant que reine du Royaume-Uni est de reconnaître officiellement les torts causés au peuple acadien. Malheureusement, ce n'est pas aussi simple que cela puisse paraître, car il ne faut pas oublier que Sa Majesté a demandé l'avis du gouvernement du Canada et c'est là la grande difficulté! La question fondamentale est de savoir si le gouvernement libéral du Canada fera volte-face à sa trahison du peuple acadien, tel que nous rapportent les annales de l'histoire du Canada en date du 27 novembre 2001 alors que le Parlement du Canada fut pris en otage par le haut échelon du Parti libéral. Jean Chrétien, entre autres, demeurera-t-il le «traître libéral des Acadiens» ou deviendra-t-il «l'ami des Acadiens»? Qu'entrevoit aujourd'hui l'avis d'un Paul Martin sur la question? Les excuses de Sa Majesté en dira long sur l'avis du gouvernement du Canada qui a du sang de déporté acadien coulant dans ses veines. Sa Majesté ne doit pas seulement reconnaître les torts de la monarchie britannique et du conseil privé de l'époque envers les Acadiens, mais également faire sans équivoque des excuses officielles, rien de moins. À moins qu'elle veut aussi leur faire des réparations parce qu'ils se prennent au sérieux ces Acadiens. Malgré ce que pourraient laisser entrevoir certains de ceux qui s'arrogent le droit de parler en leur nom.

DAVID LE GALLANT Mont-Carmel Île-du-Prince-Édouard