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Opinion : Reconnaître leurs torts
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- 23 octobre 2003
La SNA aurait-elle déclaré forfait dans ses démarches concernant la reconnaissance par la Couronne britannique des torts causés aux Acadiens pendant la Déportation? Tout indique que oui. Elle se contenterait maintenant seulement d'une proclamation par le gouvernement canadien stipulant que le 28 juillet serait un jour de commémoration pour le Grand Dérangement. Le président de la SNA lui-même avoue que ce n'est pas ce qu'il voulait, mais que ceci est quand même «mieux que rien» et que le débat est une simple question de sémantique. Je regrette, mais il y a toute une marge entre une proclamation signée par la reine au nom du gouvernement canadien et une reconnaissance par sa Majesté au nom de la Couronne britannique. Mais j'imagine que, comme d'habitude, la société acadienne doit se contenter de ce qu'on lui donne et surtout ne pas questionner notre soi-disant classe dirigeante. Le bureau de la reine à Londres s'est littéralement moqué de la SNA en disant que c'était ses ministres canadiens qui devaient la conseiller dans ce dossier. La SNA devrait lui répondre qu'elle doit plutôt s'adresser à ses ministres britanniques. On est porté à croire que c'est Patrimoine canadien qui dicte à la SNA la voie à suivre dans ce dossier. C'est le pays auteur des torts (la Grande-Bretagne) qui doit reconnaître les torts, pas le Canada.
ALLEN DOIRON Fredericton
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