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Stéphane Bergeron a toujours des réserves
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Steve Hachey - 15 décembre 2003
OTTAWA - Stéphane Bergeron, ce député québécois qui a rapatrié au Canada la démarche d'excuses à la suite d'une rencontre qu'il a eue avec Warren Perrin, en 1999, lors du Congrès mondial acadien de la Louisiane, a toujours des avis partagés sur la proclam ation royale.
Steve Hachey L'Acadie Nouvelle
M. Bergeron soutient que c'est avec beaucoup d'émotion qu'il a finalement lu cette proclamation. Même s'il s'est souvent fait un virulent critique du gouvernement libéral, alors qu'il était constamment rebuté dans ses efforts, il indique que ce gouvernement a effectué beaucoup de cheminement. Il soutient même que le gouvernement canadien a posé un geste historique d'une grande importance envers le peuple acadien. «Je suis très heureux que la Déportation ne so it désormais plus considérée comme une événement mythique ayant pu, dans l'esprit de certains, n'avoir jamais eu lieu.» Toutefois, M. Bergeron soutient qu'il ne s'agit que d'un premier pas. Il est toujours d'avis que la reconnaissance des torts, voire des excuses, doit venir de la Couronne britannique, une entité qui est toujours en place. Il admet cependant que cette proclamation ouvre la porte à une reconnaissance britannique. «La reconnaissance de la Couronne du Canada, ça ne change rien pour les Acadi ens de la Louisiane et de Belle-Île-en-Mer, par exemple. Cette proclamation de la Couronne du Canada, quelle est sa valeur pour les Acadiens qui ne vivent pas au Canada. Ils ne se sentent pas concernés par cette proclamation. Ils se sentiront concernés lo rsque Sa Majesté, en personne, lira la proclamation, fut-elle une proclamation du Canada. En la personne de Sa Majesté, ça prend une toute autre dimension», est-il d'avis. La proclamation ne prendra effet qu'à partir du 5 septembre 2004, date anniversaire du début de la Déportation de Grand Pré. Ce qui veut dire que le 28 juillet 2005 - date commémorant le 250e anniversaire de la signature de l'ordre de Déportation par le gouverneur Charles Lawrence - sera la première journée de commémoration observée. M. Bergeron estime qu'il s'agit d'une façon de doubler les chances de voir la reine Elizabeth II lire la proclamation à Grand Pré. Selon lui, si elle refuse une date, il y aura toujours l'autre.
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