Comité 2004 de la SAANB : Chronique du 400e anniversaire - Déportation 1755-1762

L'Acadie Nouvelle, le 14 février 2004, p. 15

La décision prise par Charles Lawrence et son conseil le 28 juillet 1755 de déporter les Acadiennes et les Acadiens, touche tout le monde, même ceux qui ont collaboré avec les autorités anglaises. Aussi doit-on ajouter que la majorité des déportés sont des enfants.

Dès le 11 août 1755, les hommes de la région de Beaubassin et des Trois-Rivières (Chipoudie, Petcoudiac et Memramcook) sont convoqués au fort Beauséjour où le commandant Robert Monckton leur annonce qu'ils sont désormais prisonniers, que leurs biens sont confisqués et qu'eux et leurs familles seront déportés. Un scénario semblable se déroule le 5 septembre 1755 alors que les hommes de Grand-Pré et de Rivière-aux-Canards sont emprisonnés dans l'église de Grand-Pré et ceux de Pigiguit au fort Edward. À Port-Royal, les habitants rendent leurs armes et attendent chez eux les navires qui les transporteront en exil.

Ainsi à la fin de l'automne 1755, près de 6 000 Acadiennes et Acadiens sont déportés dans les différentes colonies anglo-américaines. Puisque la Virginie refuse de les recevoir, ils sont envoyés en Angleterre. Au printemps 1756, les habitants de Cap-Sable sont expulsés à leur tour. Quant aux Acadiennes et Acadiens des îles Saint-Jean et Royale, 3 100 sont déportés en France à l'automne 1758, après la chute de Louisbourg. Plus de la moitié d'entre eux meurent de noyade ou de maladie. D'autres déportations ont lieu en 1759 (Sainte-Anne des Pays-Bas et Cap Sable), mais la dernière eut lieu à l'été 1762, alors que 600 hommes sont déportés à Boston d'où on les ramène à Halifax, ce qui met fin à la Déportation.

Ronnie-Gilles LeBlanc

Archiviste et historien

Centre d'études acadiennes

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Web : www.2004.saanb.org

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