LE NOUVEAU-BRUNSWICK N'APPUIERA PAS LA RECONNAISSANCE DES TORTS CAUSÉS AUX ACADIENS

Radio de Radio-Canada Atlantique, Moncton, Nouvelles de 17h10, le 14 juin 2002

Animateur : Michel Mercier

MICHEL MERCIER : La Société nationale de l'Acadie devra se passer de l'appui du Nouveau-Brunswick dans sa tentative de convaincre la Couronne britannique de reconnaître les torts causés aux Acadiens en son nom lors du Grand Dérangement. Le premier Bernard Lord n'a pas l'intention d'imiter son homologue québécois qui a présenté hier à l'Assemblée nationale une motion d'appui à la démarche de la SNA, une motion qui a été adoptée à l'unanimité. Marc Poirier nous dit ce qu'il en est.

MARC POIRIER : L'Assemblée nationale du Québec n'a pas perdu de temps. Au lendemain de l'annonce officielle par la Société nationale de l'Acadie de sa requête auprès de la Couronne britannique, elle adoptait à l'unanimité une motion d'appui. Pas question cependant que l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick fasse de même, dit le premier ministre Bernard Lord.

BERNARD LORD : Je crois que l'Assemblée législative a du travail plus important à faire, entre autres le travail que nous avons fait la semaine dernière, adopté une nouvelle loi sur les langues officielles.

MARC POIRIER : Le président de la Société nationale de l'Acadie, Euclide Chiasson, n'est pas surpris, compte tenu des prises de positions précédentes de Bernard Lord.

EUCLIDE CHIASSON : Ça ne nous ralenti pas du tout dans notre démarche. La lettre va être postée la semaine prochaine, mais il aurait été intéressant, moi comme néo-brunswickois, j'aurais apprécié ça. Mais, à part de ça, disons qu'il n'y a rien que l'on peut faire autre que ce qu'on a faite.

MARC POIRIER : Le gouvernement du Nouveau-Brunswick risque cependant d'être de plus en plus isolé sur cette question. Le Sénat américain pourrait être appelé à appuyer la démarche de la SNA de même que les autochtones des Maritimes. Marc Poirier, Radio-Canada, Moncton.

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