RÉTICENCE D'OTTAWA RE DEMANDE DEMANDE À LA COURONNE BRITANNIQUE

Radio-Canada - Moncton, Le Réveil, Bulletin de nouvelles, le 27 septembre 2003, 7h30

ANIMATEUR - La Société nationale de l'Acadie se heurte à certains obstacles dans son parcourt visant à convaincre Ottawa d'appuyer sa demande à la Couronne britannique pour que celle-ci reconnaisse enfin les tords causés par la Déportation. L'organisme se disait très optimisme après avoir reçu une lettre du cabinet de la Reine où on disait vouloir obtenir les conseils du gouvernement canadien avant de prendre une décision. Mais certains ministre, dont un Acadien, ne sont toujours pas convaincus de la nécessité d'une déclaration de la reine. Les précisions de Marc Poirier.

MARC POIRIER - Le ministre Acadien, Robert Thibault, a bien du mal avec l'idée que la Couronne britannique puisse poser un geste symbolique envers les siens.

ROBERT THIBAULT - Est-ce que l'on devrait demander, à la Reine, même si symboliquement qu'elle est à la tête du Canada ? Moi, je reconnais le gouvernement du Canada, le gouverneur général comme étant notre gouvernement.

MARC POIRIER - Le ministre du patrimoine canadien, Sheila Copps partage cette réticence.

SHEILA COPPS - C'est pas la Reine qui décide pour les politiques domestiques.

MARC POIRIER - Selon cette logique, la requête de la Société nationale de l'Acadie relevrait de la politique interne à laquelle la reine ne doit pas être mêlé, car cela porterait atteinte à l'autonomie même du pays. Sheila Copps propose quant même une solution de rechange.

SHEILA COPPS - J'ai personnellement parlé avec le président de la SNA la semaine dernière pour dire : est-ce qu'il y une possibilité de faire ce que nous faisons maintenant avec les Ukrainiens ? Maintenant avec les Ukrainiens, on a ce qu'on appelle une table de réconciliation.

MARC POIRIER - Le Président de la SNA, Euclide Chiasson, pense que ces ministres n'ont pas très bien saisis la démarche.

EUCLIDE CHIASSON - Il ne faut pas oublier que le geste de la Déportation, si tu veux, ou les événements qui ont entouré ça, ont eu lieu avant que le Canada existe. C'est pour cette que l'on est allé à la Couronne britannique. Ça n'enlève rien aux relations entre le Canada et la Couronne britannique.

MARC POIRIER - Euclide Chiasson rappelle que la Reine a posé un geste similaire envers les Maori de la Nouvelle Zélande. Jusqu'ici, cela n'a pas provoquer de crise constitutionnelle. Marc Poirier, Radio-Canada, Moncton

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