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OUVERTURE D'ESPRIT D'OTTAWA À UNE PROCLAMATION
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RADIO-CANADA - Le 7 octobre 2003
Le Réveil
MICHEL DOUCET - … commence à porter ses fruits. Là maintenant, vous êtes optimiste, vous attendait une annonce officielle, du concret pour quand ?
EUCLIDE CHIASSON - Ben, ce qui est intéressant, c'est que la conjoncture politique est favorable, il y a un changement de gouvernement qui s'en vient. Mme Copps veut essayer de régler ça avant de partir, avant qu'il y ait un changement de gouvernement. Ce qui fait, on parle de quelques semaines. Moi, j'ai l'impression qu'à l'intérieur de deux semaines ça va être présenté au Cabinet. Si on peut s'entendre sur le libellé là, sur ce qu'on a présenté nous. Nous on s'entend évidemment sur ce qu'on a proposé, maintenant, il va peut-être avoir des propositions de changement. On va négocier ça. Mais, il ne faudrait pas que l'essentiel change de la proclamation. Après ça, ça va être une question de formalité, ça va être envoyé à Londres, et pis Sa Majesté devrait normalement apposé sa signature là-dessus. Pis là, après ça il y aura probablement une occasion spéciale pour la proclamation comme tel qui pourrait être donc le 28 juillet ou lors du congrès mondial l'été prochain. On pourra trouver une façon de donner toute l'importance dans le temps comme dans le temps là.
MICHEL DOUCET - Monsieur Chiasson, certains pourraient dire, le fédéral tente encore de mettre de l'eau dans le vin jusqu'à ça ne goûte plus rien. Mais pourtant dans le libellé comme tel, il est bel et bien question de reconnaissance des torts causés par la Couronne britannique lors de la Déportation.
EUCLIDE CHIASSON - Ben, c'est évident. Dans le quatrième Attendu que, qui est le plus important là, c'est que la Couronne britannique reconnaît officiellement les torts historiques infligés en son nom au peuple acadien au moment du Grand Dérangement, et qu'elle souhaite permettre au peuple acadien de tourner la page sur cette période sombre de son histoire ". Ça ne peut pas être plus claire que ça.
MICHEL DOUCET - Maintenant, le député Stéphane Bergeron du Bloc québécois là-dedans, on sait que c'est lui d'abord avec la motion M-241 qui demandait carrément des excuses. Où se situe-t-il par rapport à votre démarche aujourd'hui ?
EUCLIDE CHIASSON - Ben, je n'ai aucune idée. Lui a sa démarche, disant parallèle et personnelle. Ben, j'ai l'impression que si ça passe au Cabinet pis que ça va dans la direction que l'on souhaite, parce qu'il a encore une motion qui va être débattu dans deux semaines je crois, à la deuxième heure de débat là. Pis, j'ai l'impression qu'il va la retirer, parce que dans le fond, ça voudrait dire la même chose, tu sais.
MICHEL DOUCET - Maintenant, Mme Copps devra convaincre ses collègues du Cabinet, y compris Robert Thibault. Lui non plus n'est pas très chaud à l'idée. Encore la semaine dernière, il disait qu'il ne voyait pas ce que ça allait donner. Est-ce que vous avez un son de cloche plus récent de la part du ministre de la Nouvelle-Écosse ?
EUCLIDE CHIASSON - Non, pas du côté de monsieur Thibault. Nous, on est convaincu qu'il va se ranger avec ses collègues. Par contre on a parlé avec Mme Bradshaw. Mme Bradshaw est très ouverte, très prête à appuyer cette démarche. Eh, on a parlé à d'autres ministres fédéraux aussi. Monsieur Dion a fait déjà un travail sur cette question depuis le mois d'août, qui a travaillé au niveau du Conseil privé. On pense que la table est mise actuellement que la table est mise pour une décision. Je ne peux pas voir que monsieur Thibault s'opposerait à cette démarche là. Je pense, il y a des gens qui ne voulaient pas que ça sorte du Canada, mais finalement, le problème c'est que l'événement est arrivé longtemps avant que le Canada existe, et pis c'est pour ça que l'on va à la Couronne britannique, parce que c'est la même couronne finalement. Il y a quand même une suite historique là. Mais, par contre, ça prend l'aval, ça prend l'approbation du gouvernement canadien et puis c'est ça qu'on est en train d'obtenir maintenant. Aussitôt, qu'on a ça, après ça le reste, je pense que c'est une question de formalité, puis là ça devrait suivre son cours.
MICHEL DOUCET - Euclide Chiasson, merci beaucoup d'en avoir parler ce matin.
EUCLIDE CHIASSON - Ça m'a fait plaisir et je vous souhaite une bonne journée.
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