Déclaration : : M. Roy Bailey (Souris--Moose Mountain, Alliance canadienne)

37e LÉGISLATURE, 1re SESSION
HANSARD RÉVISÉ - NUMÉRO 129
Le mardi 11 décembre 2001

La Première Guerre mondiale

M. Roy Bailey (Souris--Moose Mountain, Alliance canadienne):

Monsieur le Président, la loyale opposition de Sa Majesté appuie ce que le ministre a fait aujourd'hui. Nous croyons non seulement que cela est dû à nos anciens combattants, mais aussi que c'est une des façons dont le Canada, ce grand pays, peut éviter de dissimuler des choses et peut, au contraire, rendre à César ce qui appartient à César.

Le Canada peut être fier de sa participation à la Première Guerre mondiale et de son importante contribution à la paix et à la stabilité politique du monde. C'est aussi à cette époque que nous sommes devenus un pays. À la Seconde Guerre mondiale, nous étions davantage prêts à soutenir les alliés. Plus encore, notre participation a été déterminante pour l'issue des deux conflits.

De nombreux Canadiens ne savent pas que 94 Canadiens ont reçu la Croix de Victoria, qui récompense la bravoure, un acte audacieux de bravoure ou d'abnégation devant l'ennemi. Malgré sa faible population, le Canada a reçu environ 10 p. 100 de toutes les distinctions remises dans le monde entier. Que personne ne doute que les Canadiens ont compté parmi les soldats les plus braves du monde.

Cependant, comme le ministre l'a signalé, les horreurs de la guerre, ce sont des expériences et des incidents traumatisants qui ont été très difficiles à surmonter, même pour les plus aguerris de nos soldats. Chaque soldat a affronté les horreurs et les terreurs de son mieux. Comme cela arrive encore aujourd'hui, il y en a qui n'ont pu y faire face.

Aujourd'hui, notre discours est moins tranchant qu'autrefois. Ce qui est aujourd'hui le syndrome de stress post-traumatique était autrefois appelé simplement traumatisme dû au bombardement. Autrefois, on qualifiait certains soldats de lâches ou de déserteurs, mais ils ne méritaient pas d'être ainsi décrits. Voilà ce que le ministre a fait ressortir en abordant cette question. Quels que soient les qualificatifs, quelle que soit la cause, il y a dans notre histoire ce que nous pouvons décrire comme une tache d'ombre, mais nous venons de la faire disparaître.

Vingt-trois de nos soldats qui ont été exécutés et ensevelis à l'étranger reçoivent aujourd'hui ce qui leur revient de droit: la reconnaissance officielle de leur mort qui sera rappelée pour toujours dans le Livre du Souvenir de la Première Guerre mondiale.

J'espère et l'opposition espère que ce geste permettra aux familles de ces soldats de tourner la page.

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